Pensée Chrétienne

...nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ.
(2 Co. 10:5)


À propos du Révérend José M. Martínez
Ton Dieu te précède
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Redécouvrir la Prière
L'œuvre transformatrice de l'Esprit Saint dans la vie personnelle (II)

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Ton Dieu te précède

Une année s'est écoulée, une année de plus dans le cours de nos vies. Nous n'en avons que des souvenirs, certains agréables, d'autres amers. Au cours de cette année, nous avons vécu des expériences agréables, mais aussi des déceptions et des frustrations, des jours de lumière et des jours d'obscurité, des moments de paix et des moments d'agitation. Je vois cette année comme une page de ma vie écrite dans des styles différents. Certaines lignes montrent des faiblesses, d'autres de l'énergie, du dynamisme, de la foi... Au fond, toutes les expériences contiennent des leçons salutaires pour lesquelles nous devons remercier Dieu.

Mais la pensée que le début d'une nouvelle année s'impose à notre esprit est généralement pleine d'interrogations: que nous apportera 2025? Des succès, des joies, des surprises agréables, la guérison d'une longue maladie, un bien-être stable dans la vie familiale? Ou, au contraire, sera-t-elle pleine de frustrations, de déceptions, de problèmes financiers, de précarité d'emploi, de maladie grave, d'échec amoureux, de perte d'un être cher? La route tout au long de l'année sera-t-elle droite et plate ou accidentée et zigzagante? Tout est possible. Et cette idée nous inquiète. Elle peut nous plonger dans une angoisse torturante. Si seulement quelqu'un pouvait vraiment nous dire ce que nous réserve l'avenir! Depuis l'Antiquité, les hommes se tournent vers les astrologues, les sorciers, les diseurs de bonne aventure et les devins de toutes sortes, à la recherche d'une réponse qui les éclairerait sur ce que le destin leur réserve. Ces pratiques ne sont pas l'apanage des simples d'esprit. Des hommes et des femmes au prestige culturel, politique ou social reconnu y ont également recours. Mais aucun augure humain n'a de garantie de certitude. Ou bien elle est ambiguë, exprimée avec astuce, comme cela s'est produit plus d'une fois dans les consultations faites à la célèbre pythonisse de Delphes, ou bien sa fiabilité est celle que l'on peut attribuer à un jeu de hasard. Aucun homme ne connaît l'avenir, ni le sien, ni celui des autres, l'avenir n'est connu que de Dieu.

Le Dieu du chrétien est le Dieu que nous fait connaître la Bible, un Dieu omniscient et tout-puissant qui non seulement connaît l'avenir, mais le contrôle et le détermine. Celui qui lui fait confiance peut être tranquille lorsqu'il se pose des questions sur ses années à venir. À la lumière des Saintes Écritures, nous apprenons que Dieu précède son peuple sur le chemin de son pèlerinage (Ex. 14:19). Cela était évident lorsque le peuple d'Israël, sortant d'Égypte, a dû entreprendre le voyage dans le désert pour se rendre dans la terre promise. A cette occasion, comme à d'autres, nous voyons l'accomplissement merveilleux de sa promesse:

Dieu précède pour guider

Ni Moïse, ni Aaron, ni aucun des anciens d'Israël ne connaissaient le chemin choisi par Dieu, qui n'était pas la route habituelle pour ceux qui voulaient se rendre en Palestine (parallèle à la côte méditerranéenne), mais un long détour à travers une région aride et sèche, avec peu d'êtres humains, à l'exception des Bédouins qui pouvaient facilement devenir les ennemis des voyageurs. Que faire? Ils n'avaient pas à s'inquiéter. Dieu irait au-devant d'eux pour les guider par une nuée miraculeuse (de fumée le jour et de feu la nuit) (Ex. 13:21-22). Les Israélites n'avaient qu'à suivre la nuée. Ils ne devaient que se soucier de cela.

Aujourd'hui, Dieu continue à être le guide de ses rachetés. Il ne nous montre pas ce que nous devons faire par une nuée visible, mais par sa Parole, la conduite de son Esprit, et des circonstances providentielles que nous ne pouvons pas changer, car elles sont déterminées par Dieu. Ces circonstances sont souvent aussi douloureuses qu'incompréhensibles. Mais Dieu ne se trompe pas en traçant notre chemin. Il est sage. Et aimant. Et puissant. Il l'est même lorsqu'il laisse entrer dans nos vies des ténèbres et des souffrances incompréhensibles. Comme le psalmiste, nous pouvons dire: Il me conduit dans les sentiers de la justice, a cause de son nom (Ps. 23:3 LSG). Aujourd'hui, nous, croyants en Christ, avec plus de lumière et une expérience suffisante, pouvons dire à Dieu: Tu me conduiras par ton conseil, puis tu me recevras dans la gloire (Ps. 73:24 LSG). Dans la gloire céleste, nous nous dirons certainement: “Qu'il est bon que le chemin de ma vie n'ait pas été tracé par moi! Quelle grande faveur que Dieu ait ignoré mon ignorance, ma maladresse et qu'il n'ait jamais renoncé à être mon guide!”

Dieu précède pour protéger

Parce que Dieu est allé de l'avant lorsqu'Israël est sorti d'Égypte et a atteint les rives de la mer Rouge, le Sauveur d'Israël a fait se séparer les eaux, permettant au peuple de passer sain et sauf. Mais une fois les Israélites passés de l'autre côté de la mer, le danger subsistait si les troupes de Pharaon avançaient derrière eux pour les rattraper, ce qui ne fut pas le cas, grâce à une autre intervention de Dieu.

Le récit biblique dit que l'ange de Dieu (expression désignant Dieu lui-même), qui allait devant le camp d'Israël, partit et alla derrière eux; et la colonne de nuée qui les précédait, partit et se tint derrière eux. Elle se plaça entre le camp des Égyptiens et le camp d'Israël. Cette nuée était ténébreuse d'un côté, et de l'autre elle éclairait la nuit. Et les deux camps n'approchèrent point l'un de l'autre pendant toute la nuit (Ex. 14:19-20 LSG). Le Dieu qui précède, quand c'est nécessaire, va aussi derrière; il passe de l'avant-garde à l'arrière-garde pour éviter les surprises, mais il va quand même au-devant de son peuple pèlerin. En effet, Dieu est toujours devant et toujours derrière, toujours à droite et toujours à gauche. Son omniprésence est sans limite, de sorte qu'en tout lieu et à tout moment, il assure la protection de son peuple. Ainsi, il n'y a jamais rien qui devienne un désastre irréparable; au contraire, ce sont les situations les plus compromettantes que Dieu choisit souvent pour montrer la magnificence de sa puissance et de sa fidélité. A chacun de ses enfants, il dit: Voici, j'envoie un ange devant toi, pour te protéger en chemin, et pour te faire arriver au lieu que j'ai préparé (Ex. 23:20 LSG). Ainsi, toutes les éventualités sont prévues et contrôlées par Lui afin qu'elles se transforment en bénédiction. Béni soit le protecteur!

La présence de Dieu apporte le repos et la paix

Dieu a dit à Moïse: Je marcherai moi-même avec toi, et je te donnerai du repos (Ex. 33:14 LSG). Non Il ne lui a pas dit: “Tout te sera agréable, ton chemin sera doux et plat; les oasis se succéderont. Ta vie sera comme un retour au paradis”. Dieu n'inspire jamais de faux espoirs d'une prospérité et d'un bonheur constants. Au contraire, si l'on en juge par ce que Moïse a dû expérimenter, il est très probable qu'au cours de notre vie, il y ait beaucoup de contretemps douloureux, de maladies, de souffrances et d'épreuves. Moïse, lassé de la rébellion des Israélites, trouve que sa tâche de chef d'Israël est une mission impossible. Il n'était pas seulement fatigué par les inconvénients physiques de ce pèlerinage. Ce qui l'accablait, c'était le poids de son peuple, désobéissant à Dieu et hostile à lui, à sa direction. Si seulement Dieu lui donnait un compagnon pour l'aider à porter le fardeau de sa mission! (Ex. 33:12) C'est alors que Dieu lui dit: Je marcherai moi-même avec toi, et je te donnerai du repos. Ce n'est pas un ange, ni une légion d'anges qui l'accompagneraient, mais Dieu lui-même, dans son infinie puissance et sa merveilleuse grâce. D'innombrables croyants ont fait l'expérience de cette réalité. Il est vrai que nous avons parfois été méfiants, pensant que Dieu nous avait abandonnés. C'est notre faiblesse. Mais Dieu ne nous a pas abandonnés. Il a continué à nous assister. Et finalement, lorsque épuisés nous nous abandonnons à lui, soumis à sa volonté, la fatigue disparaît pour faire place au repos, à la paix (Phil. 4:6-7). Oui, même au milieu des conflits, nous pouvons avoir la paix. Cette vérité a été confirmée et concrétisée par notre Sauveur. Il continue à nous dire aujourd'hui ce qu'il a déjà dit à ses disciples: Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix... Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde (Jn. 14:27; 16:33 LSG). Il s'agit d'une autre version d'une promesse antérieure: Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos (Mt. 11:28 LSG).

Dieu, toujours présent pour nous accompagner

Pas seulement pour nous protéger, nous guider ou nous rassurer, il veut nous accompagner simplement pour être avec nous, pour nous tenir compagnie.

Il veut que nous entretenions une communion vive avec lui, que nous cultivions le sens de sa présence. Invisible, il est présent, tout près de nous, dans une relation d'amour sublime. Un texte de l'Apocalypse, illustré par de justes métaphores, le met en évidence. Ce sont les paroles du Seigneur Jésus: Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi (Ap. 3:20 LSG).

De cette communion avec notre Dieu et Sauveur jaillira sur nos lèvres une joyeuse acclamation, une expression de louange, une prière d'action de grâce, une confession: Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t'aime (Jn. 21:17 LSG), ou simplement un silence réfléchi et paisible, évoquant les plus douces pensées... Quelle fête dans le cœur!

Avec un Dieu qui me précède, qui me protège, me guide, me donne du repos et m'accompagne à tout moment comme un ami fidèle, je peux bien entrer dans la nouvelle année sans crainte d'aucune sorte, avec confiance et bonne humeur, dans la paix, en Lui disant du fond de mon âme ce que nous chantons dans un hymne précieux:

Prends ma main dans la tienne,
et qu'en tout lieu.
ta Droite me soutienne,
Seigneur, mon Dieu.
Comment donc sans ton aide
me diriger,
si je ne te possède
pour me guider?

Pr. José M. Martínez

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